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Revue de presse : les petites histoires composent la grande

Par admin cite-schwendi2, publié le samedi 24 novembre 2018 23:41 - Mis à jour le lundi 26 novembre 2018 08:34
Les petites histoires composent la grande
Invité par le documentaliste Arnaud Pons du collège Lazare de Schwendi dans le cadre du festival du livre de Colmar, Tristan Koëgel est venu présenter à des élèves de 3e ses deux romans Bluebird et Le complot du Trident parus aux éditions jeunesse.

Racontant des petites histoires composant la grande histoire, ces deux ouvrages cadrent parfaitement avec le thème du festival : « Raconter l’histoire »

Les élèves ont passé deux mois à les étudier avec Arnaud Pons et les professeurs de lettre Sophie Vinel et Laure Urban, et ce jeudi, un peu intimidés, une quarantaine d’élèves latinistes et de 3eB se sont assis en arc de cercle autour de l’auteur dans la salle du CDI décorée de graffitis de Pompéi, par des élèves de 4e latiniste.

Tristan Koëgel, jeune écrivain marseillais également enseignant de lettre dans un collège, était venu l’esprit chargé de parfums de voyage et d’histoires, prêt à les éclairer sur les deux livres. Et, de ces deux sujets tellement différents, dont l’un s’envolait avec Bluebird dans un décor dépeignant la ségrégation, le monde paysan des noirs du sud de l’Amérique et la naissance de la musique Blue lâchée comme un cri d’espoir, le second plongeait les jeunes lecteurs en plein cœur d’une fiction réaliste dans le monde antique de Rome au siècle premier avec Le complot du Trident.

Aussi, très à l’aise, l’auteur est parti à chacune de leurs interrogations, dans un long monologue leur dévoilant non seulement les réponses qu’ils attendaient en toute transparence, mais aussi ses valeurs humanistes, son regard sur le monde, son esprit d’équité et sa passion pour le Blue et les histoires d’intrigues du passé.

Ainsi les jeunes posant pêle-mêle des questions sur lui ou sur ses romans, ont appris tour à tour au fil des deux heures, que si l’écriture d’un ouvrage lui prenait en général une année, il était en train de rédiger son sixième livre axé sur la mythologie. Ils ont également su entre autres qu’il gagnait entre 6 et 8 % par roman vendu et n’avait pas de décision sur la couverture.

Puis Tristan Koëgel un peu comme un confident leur a montré ses notes, parlé de son affection pour le poète Paul Verlaine et le romancier colombien Gabriel Garcia Marquez, a soulevé le sujet du communautarisme aux USA, celui des tragédies toujours présentes comme les bateaux de migrants s’échouant sur les rives et la peur du différent.

Puis il leur a retracé ses années de fac enrichies de petits boulots comme garçon de café ou animateur radio à Montpellier ; « la fac c’est aussi le moment de faire des expériences », leur a-t-il confié en leur conseillant « Sachez vous ennuyer on ne laisse pas assez vagabonder son esprit ».

A la fin de la rencontre il leur a fait écouter des morceaux de musique Blue d’origine avant de dédicacer leurs livres et de goûter des pâtisseries de circonstance.

Texte et photo DNA